![]() |
![]() |
![]() |
![]() |
En 1519, le Roi d'Espagne Charles 1er est élu empereur du Saint Empire Romain Germanique, sous le nom de
Charles Quint. Egalement candidat, François 1er n'a pas été élu. La France se retrouve aussitôt prise en tenaille entre
l'Allemagne et l'Espagne.
En 1520, une lutte s'engage entre les deux rivaux, lutte qui devait assurer au vainqueur la prépondérance en Europe. Dans cet optique, tous deux cherchent à se rapprocher du Roi d'Angleterre, Henry VIII. |
Charles Quint |
François 1er prend alors les devants et souhaite rencontrer Henry VIII pour conclure une
alliance avec l'Angleterre. Il veut obtenir sa neutralité dans le conflit qui l'oppose à Charles Quint pour
la domination de l'Italie.
Henry VIII n'apprécie guère le roi de France et le trouve arrogant. Mais son conseiller, le douteux Cardinal Wolsey, le persuade d'accepter la rencontre. D'autre part, comme François 1er lui doit deux millions d'écus, le roi d'Angleterre tient personnellement à le ménager. |
![]() ![]() |
|
Les rois de France et d'Angleterre se rencontrent le 7 juin 1520, à quelques kilomètres de Calais,
entre Ardres et Guines.
C'est une véritable Cité qui est organisée pour l'occasion entre les deux villes frontalières : Ardres ville française, et Guînes ville anglaise. Les tentes, installées par centaines, sont recouvertes d'étoffes brodées de fil d'or. Elles laissent apparaître au spectateur un vaste "champ de drap d'or", que l'histoire retiendra sous le nom de : Camp du Drap d'Or. Le Roi de France avait installé sa tente près des marais d'Andres, à quelques kilomètres au Nord de Campagne-les-Guînes. De son côté, Henry VIII avait fait bâtir, dans sa ville, à Guînes, "le palais de Cristal", un édifice original de bois et de verre aux couleurs des Tudor, long de cent mètres et haut de quarante. ![]() Un traité d'alliance est finalement négocié par le Cardinal Wolsey et les ministres français Bonneval et Duprat. Il prévoit le mariage du Dauphin de France (l'héritier de la couronne) avec Marie Tudor, la fille d'Henry VIII, ainsi que la fin du soutien de la France à l'Écosse. Parés de leurs plus beaux atours, François Ier et Henry VIII se témoignèrent une chaleureuse amitié. On donna une messe à laquelle les deux souverains assistèrent côte à côte au son des chants religieux scrupuleusement répartis à égalité entre chants français et chants anglais. |
Les fêtes sont grandioses : banquets, joutes et épreuves de tir à l'arc sont organisées
pour distraire et rapprocher les cours des deux monarques. François
Ier se laisse aller à accepter une lutte avec son égal. L'un et l'autre sont des gentilshommes de la Renaissance, intelligents,
cultivés, charmeurs et sportifs .
Mais par un excès de fanfaronnade, François 1er heurte inutilement la fierté d'Henry VIII. En effet, ce dernier propose au Roi de France une lutte. Le vainqueur de Marignan ne se le fait pas dire deux fois et, pour plaire à l'assistance féminine, fait chuter le Roi d'Angleterre d'un croc-en-jambe. La foule est médusée... François 1er tient son orgueil au beau fixe mais ruine du même coup les efforts accomplis durant ces trois semaines pour obtenir un rapprochement avec l'Angleterre. Les discussions diplomatiques sont désormais fortement corrompues. Henry VIII, fortement vexé, s'en est allé le 18 juillet dans son royaume, sans avoir concédé à la France cette alliance tant espérée. Bien au contraire. Avant son départ, il rencontre l'empereur Charles Quint qui parviendra à s'assurer l'appui de l'Angleterre dans les conflits continentaux à venir (Domination de l'Italie) . Les hostilités entre les trois protagonistes s'engageront en 1522. |
![]() |